C'est le genre de nouvelle qui fait grand bruit dans les couloirs feutrés des grands groupes : le géant de la grande distribution, Casino, s'est retrouvé au centre d'une controverse après avoir envoyé des lettres de réclamation à près de 900 de ses employés. La raison ? Des avances sur salaire datant d'il y a plus de trois décennies !
D'après les révélations fracassantes de France Bleu, le groupe dirigé par le magnat tchèque Daniel Kretinsky avait entrepris de récupérer des sommes versées en avance à ses salariés dans les années 1990. Une initiative qui a provoqué un véritable tollé parmi les employés concernés.
Mais voilà que le vent a tourné dès l'après-midi même. Face à la pression médiatique et à l'indignation générale, la direction de Casino a fait volte-face. "Nous renonçons à la récupération des trop-perçus", ont-ils finalement déclaré à France Bleu.
Pourtant, dans un premier temps, le groupe avait défendu bec et ongles sa démarche. Argumentant que les avances sur salaire étaient clairement stipulées comme exigibles au moment du départ du salarié, Casino avait initialement justifié ses demandes de remboursement.
Cette affaire a jeté une lumière crue sur les pratiques de gestion de Casino, récemment racheté par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Les syndicats, qui ont vivement dénoncé ces demandes de remboursement, s'en sont donné à cœur joie pour critiquer cette décision, qualifiée d'"abusive" et de "déplorable".
Ainsi, près de 900 salariés se sont retrouvés embarqués dans une histoire rocambolesque où les dettes du passé resurgissent soudainement, jetant le doute sur les méthodes de gestion de l'entreprise. Une situation qui, espérons-le, ne se reproduira pas et qui souligne l'importance de la transparence et du respect des droits des travailleurs dans le monde des affaires.