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Photo du rédacteurSacrée Maman

Comment affronter l'alcoolisme de son ou sa partenaire

Dernière mise à jour : 10 févr.


Lorsqu'un partenaire lutte contre l'alcoolisme, les eaux émotionnelles peuvent devenir tumultueuses et les défis semblent insurmontables. Pour le conjoint qui reste aux côtés de celui ou celle qui souffre, les sentiments de frustration, de solitude et d'impuissance peuvent devenir accablants. L'impact s'étend souvent bien au-delà du couple lui-même, affectant également les enfants et la dynamique familiale dans son ensemble.


Au cœur de cette lutte se trouve une mer d'émotions complexes. Le partenaire non-alcoolique peut éprouver une profonde tristesse et une sensation d'isolement, se demandant parfois s'il est responsable ou s'il aurait pu empêcher cette descente dans la dépendance. La culpabilité peut s'immiscer, accompagnée de la colère face à l'incapacité de l'autre à surmonter cette épreuve. La peur de l'avenir et de la santé du conjoint peut également peser lourdement sur les épaules.



La colère, la haine et le dégoût peuvent se faufiler insidieusement dans le cœur du partenaire non-alcoolique.

La colère peut surgir face aux promesses brisées, aux mensonges répétés et aux comportements destructeurs causés par l'alcoolisme.

La haine peut s'installer lorsque l'on voit la personne aimée se perdre dans un abîme d'auto-destruction, apparemment indifférente à la douleur qu'elle inflige à elle-même et à sa famille.

Le dégoût peut surgir lorsqu'on est témoin des effets dévastateurs de l'alcool sur le corps et l'esprit de l'autre, transformant lentement l'être aimé en une ombre de sa véritable essence.

Il y a aussi, la solitude qui peut être écrasante pour le partenaire non-alcoolique. Même entouré d'amis et de famille, il peut se sentir seul dans sa lutte quotidienne, incapable de partager pleinement ses émotions et ses difficultés avec ceux qui ne comprennent pas la dynamique complexe de l'alcoolisme.

Sans oublier, l'impuissance face à l'incapacité de l'autre à se libérer de l'emprise de l'alcool peut créer un sentiment d'effondrement de tout espoir.



Ces émotions sont naturelles, mais il est crucial de reconnaître qu'elles peuvent être toxiques si elles prospèrent sans être traitées. Le besoin de prendre soin de soi-même devient impératif dans ces moments de tourmente émotionnelle. Cela peut impliquer de trouver des espaces sûrs pour exprimer ces émotions, que ce soit à travers la thérapie, l'écriture, l'exercice physique ou d'autres activités bénéfiques pour le bien-être mental. Prendre soin de soi ne signifie pas abandonner l'autre, mais plutôt se donner les moyens de rester fort et résilient dans une situation difficile. En prenant soin de son propre bien-être, le partenaire non-alcoolique peut mieux soutenir l'autre dans sa lutte contre l'alcoolisme, tout en préservant sa propre santé émotionnelle et mentale.


Lorsqu'il y a des enfants impliqués, l'alcoolisme d'un parent peut laisser des cicatrices émotionnelles durables. Les enfants peuvent être témoins de comportements troublants, voire dangereux, et subir des traumatismes qui affectent leur développement émotionnel et psychologique. La dynamique familiale peut être profondément perturbée, les enfants se retrouvant souvent dans le rôle de soignants ou de témoins impuissants de la déchéance de leur parent.



Pour vaincre ce fléau, il est important pour le partenaire non-alcoolique est de reconnaître que l'alcoolisme est une maladie complexe qui nécessite un soutien professionnel. Il est essentiel de chercher de l'aide pour soi-même, que ce soit par le biais de groupes de soutien, de conseils individuels ou de thérapie de couple. Apprendre à établir des limites saines, à communiquer de manière constructive et à prendre soin de sa propre santé mentale et émotionnelle est essentiel dans ce voyage difficile.


Persuader un partenaire de chercher de l'aide peut être un défi de taille, surtout si celui-ci est dans le déni ou résiste au traitement. Il est important de rester patient et compatissant, tout en étant ferme dans la nécessité d'obtenir de l'aide. Encourager la participation à des programmes de désintoxication, à des thérapies individuelles ou familiales et à des groupes de soutien peut être un premier pas crucial vers la guérison.



Dans certains cas, malgré tous les efforts déployés, la seule option envisageable de mettre un terme la relation afin de protéger sa propre santé mentale et émotionnelle, ainsi que celle des enfants. C'est une décision déchirante, mais parfois nécessaire pour préserver sa propre sécurité et celle de sa famille.


En conclusion, affronter l'alcoolisme d'un partenaire est un voyage difficile et émotionnellement éprouvant. Il est crucial de se rappeler que vous n'êtes pas seul et qu'il existe des ressources et un soutien disponibles pour vous aider à traverser cette épreuve.

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