Une enquête récente menée par Mediapart a révélé des allégations troublantes de viol impliquant deux humoristes bien connus de la troupe du Paname Comedy Club. Djimo et Lenny M’Bunga se retrouvent au cœur d'une investigation judiciaire après avoir été placés sous le statut de témoin assisté, Djimo pour "viol commis en réunion" et Lenny M’Bunga pour "complicité de viol commis en réunion".
L'origine de cette affaire remonte à une soirée en 2015, où Elise Vigné, comédienne de doublage et régisseuse du Paname Art Café, aurait été victime d'abus sexuel. Selon son récit, après avoir eu des relations consenties avec Lenny M’Bunga, Djimo serait entré dans la chambre alors qu'elle était sur le point de s'endormir et aurait abusé d'elle. Malgré le statut de témoin assisté, les avocats des humoristes ont vigoureusement nié ces allégations, affirmant qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour justifier une mise en examen.
Cette affaire surgit dans le contexte plus large du mouvement #MeTooStandUp, qui met en lumière les réalités du sexisme et des violences sexuelles dans le monde du stand-up. L'article de Mediapart, "#MeTooStandUp : derrière les vannes, l’ordinaire du sexisme et des violences sexuelles", explore la libération de la parole dans cette industrie tout en mettant en lumière les défis auxquels sont confrontées les victimes pour faire face aux comportements abusifs.
Elise Vigné, qui a choisi de briser le silence après plusieurs années, a souligné les obstacles rencontrés pour dénoncer ces actes, y compris les répercussions négatives sur sa vie personnelle et professionnelle. Cette affaire soulève des questions importantes sur la responsabilité des institutions et des individus dans la lutte contre les violences sexuelles, tout en mettant en lumière les tensions entre la présomption d'innocence et la nécessité de prendre au sérieux les accusations portées contre des personnalités publiques.