Dominique Cottrez est née le 29 novembre 1962 à Valenciennes, dans le nord de la France. Sa jeunesse se déroule dans un environnement familial plutôt ordinaire, sans signes apparents de difficultés ou de troubles. Après avoir terminé ses études secondaires, elle choisit de poursuivre une carrière dans le domaine médical en devenant infirmière. Par la suite, elle rencontre Pierre-Marie Cottrez, un ouvrier, avec qui elle se marie en 1989. Le couple s'installe à Villers-au-Tertre, où Dominique poursuit sa carrière d'infirmière tout en élevant leurs deux filles, nées en 1990 et 1993.
Durant sa vie de couple, rien ne laissait présager l'horrible secret qu'elle dissimulait.
Entre 1989 et 2006, Dominique Cottrez a accouché clandestinement de huit bébés, tous nés à domicile. Dans un acte impensable pour beaucoup, elle a décidé de les étouffer immédiatement après leur naissance. Elle a ensuite dissimulé leurs corps dans des sacs plastiques, qu'elle a enterrés dans le jardin familial ou stockés dans le grenier de sa maison.
Les motivations exactes derrière ces actes demeurent floues. Lors de son interrogatoire, Dominique Cottrez a déclaré avoir agi par peur de la réaction de son entourage, notamment de sa famille et de son mari. Elle aurait également invoqué des difficultés psychologiques et une volonté de dissimuler ses grossesses, bien que certaines sources suggèrent une certaine forme de déni de grossesse.
En juillet 2010, la découverte macabre a lieu. Lorsque les nouveaux propriétaires de la maison occupée précédemment par les Cottrez entreprennent des travaux de rénovation, ils trouvent les premiers corps de bébés dissimulés dans le jardin. La police est alertée, et une enquête est ouverte.
Face à l'ampleur de l'horreur révélée par cette découverte, Dominique Cottrez est arrêtée, ainsi que son mari, Pierre-Marie Cottrez, bien que ce dernier ait affirmé ignorer les agissements de sa femme.
Le procès de Dominique Cottrez s'ouvre en juin 2015 devant la cour d'assises du Nord, à Douai. L'accusée est jugée pour "homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans par ascendant" et risque la réclusion criminelle à perpétuité.
Durant le procès, Dominique Cottrez reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Son avocat plaide la démence, arguant que sa cliente aurait agi sous l'emprise d'un "trouble psychique profond".
Le 2 juillet 2015, après cinq jours de délibération, la cour rend son verdict. Dominique Cottrez est reconnue coupable de meurtres sur huit de ses nouveaux-nés. Elle est condamnée à neuf ans de réclusion criminelle.