Hélène Jegado naquit le 16 octobre 1803 à Plouhinec, en Bretagne, dans une famille modeste. Orpheline de mère dès son jeune âge, elle fut élevée par une grand-mère austère. Sa vie prit un tournant crucial lorsqu'elle contracta un mariage qui s'avéra malheureux. Mariée jeune, elle fit face à des difficultés conjugales et familiales, ajoutant des tensions à une vie déjà marquée par la tragédie.
Son ressenti sur la vie et les gens était teinté d'amertume. Les épreuves de son passé semblaient avoir forgé une vision sombre du monde qui l'entourait. Méfiante et distante, Hélène Jegado cultivait une façade en apparence calme et ordinaire, masquant ainsi ses desseins sinistres.
Les premiers crimes d'Hélène Jegado furent dissimulés sous une apparence de deuil naturel. Elle empoisonna initialement des membres de sa propre famille, y compris sa grand-mère, sa mère adoptive et son père adoptif. Cependant, sa sinistre série d'assassinats ne se limita pas aux adultes, s'étendant également aux enfants innocents qui se trouvaient sur son chemin.
Les motivations d'Hélène Jegado restent entourées de mystère. Certains avancent l'idée de troubles mentaux, d'autres suggèrent des mobiles financiers liés aux héritages des victimes. Cependant, la complexité de ses motivations demeure un sujet de débat, ajoutant une dimension énigmatique à ses actes meurtriers.
Les premiers doutes quant à ses crimes émergèrent lorsque des proches commencèrent à remarquer une série de décès suspects autour d'elle. Un ancien employeur prit finalement l'initiative de dénoncer ses agissements, marquant le début de la fin pour Hélène Jegado.
Son procès, qui se tint en 1851, révéla l'horreur de ses crimes. Confrontée à des preuves accablantes, elle avoua ses méfaits, reconnaissant avoir empoisonné près de cinquante personnes. La condamnation fut inéluctable, et le 26 février 1852, Hélène Jegado monta sur l'échafaud, mettant ainsi fin à son règne de terreur.
Son exécution marqua la conclusion d'une histoire sombre et sordide, laissant derrière elle le souvenir d'une empoisonneuse redoutable. Hélène Jegado demeure, dans les annales criminelles, une figure sinistre dont la vie fut marquée par la tragédie, la malveillance, et un penchant morbide pour l'empoisonnement.
On lui trouva le surnom de « Fleur de Tonnerre » en raison de sa personnalité en apparence douce et inoffensive, contrastant avec la cruauté de ses actes. Ce surnom évoque la beauté trompeuse d'une fleur qui dissimule un pouvoir destructeur, reflétant parfaitement la nature insidieuse de cette criminelle.