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Les Femmes passent inaperçues : le problème du sous-diagnostic de la neurodivergence

Dernière mise à jour : 15 juil.


Fille en classe


La neurodivergence englobe une variété de conditions telles que l'autisme, le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), la dyslexie, entre autres. Ces conditions affectent un nombre significatif de personnes à travers le monde, indépendamment du genre. Cependant, les femmes neurodivergentes sont souvent sous-diagnostiquées par rapport à leurs homologues masculins. Cette disparité diagnostique est largement influencée par des stéréotypes de genre et des critères diagnostiques biaisés, entraînant un désavantage significatif pour les femmes.



L'impact des stéréotypes de genre

Historiquement, les stéréotypes de genre ont joué un rôle central dans la façon dont les conditions neurodivergentes sont perçues et diagnostiquées. L'autisme, par exemple, a longtemps été considéré comme une condition principalement masculine. Les premières recherches et les critères diagnostiques étaient largement basés sur des études de cas masculins. Cela a conduit à une perception biaisée selon laquelle les symptômes de l'autisme se manifestent de manière similaire chez tous les genres.



Les critères diagnostiques biaisés

Les critères diagnostiques utilisés pour identifier les conditions neurodivergentes sont souvent basés sur des études de cas masculins. Par conséquent, ces critères peuvent ne pas capter adéquatement les symptômes tels qu'ils se manifestent chez les femmes. Par exemple, les critères diagnostiques de l'autisme mettent l'accent sur des comportements stéréotypés et des intérêts restreints, qui peuvent être plus apparents chez les hommes. Les femmes peuvent avoir des intérêts spécifiques moins évidents ou plus socialement acceptables, ce qui les rend moins visibles dans le cadre des critères traditionnels.



Les interprétations erronées des symptômes chez les femmes

En plus des biais diagnostiques traditionnels, les femmes neurodivergentes sont souvent confrontées à des interprétations erronées de leurs symptômes. Par exemple, les femmes présentant un haut potentiel intellectuel (HPI) peuvent voir leur intelligence exceptionnelle confondue avec des comportements de folie. Leur capacité à comprendre et à analyser des concepts complexes, combinée à une pensée divergente, peut être mal interprétée comme de l'instabilité mentale.



De même, l'hypersensibilité, qui est courante chez les personnes neurodivergentes, est fréquemment perçue comme de l'hystérie chez les femmes. Leur réaction émotionnelle intense et leur sensibilité accrue aux stimuli peuvent être réduites à des stéréotypes sexistes qui minimisent et pathologisent leurs expériences. Ces interprétations erronées non seulement entravent un diagnostic précis, mais elles renforcent également la stigmatisation et les préjugés, rendant encore plus difficile pour les femmes neurodivergentes d'obtenir le soutien et la reconnaissance nécessaires.



Pour combler l'écart dans le diagnostic, il est important d'améliorer la sensibilisation et l'éducation sur les manifestations des conditions neurodivergentes chez les femmes. Les familles, les enseignants et les professionnels de la santé doivent être formés pour reconnaître les signes moins visibles de la neurodivergence chez les femmes et les filles. Une meilleure compréhension de ces différences peut conduire à des évaluations plus précises et à un soutien plus approprié.





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