Le monde des influenceurs et des réseaux sociaux est secoué par un verdict retentissant rendu ce mardi 19 mars au tribunal correctionnel de Paris. Vingt-huit internautes, âgés de 20 à 49 ans, ont été jugés pour cyberharcèlement à l'encontre de la célèbre entrepreneuse et influenceuse, Magali Berdah, surnommée la "papesse des influenceurs". Les prévenus ont été condamnés à des peines de prison, certaines assorties de sursis.
Parmi les accusés, vingt-six hommes et deux femmes ont comparu devant la justice pour répondre de leurs actes. Quatorze d'entre eux ont écopé de peines de prison avec sursis, tandis que les quatorze autres ont été condamnés à des peines de prison ferme. En plus de ces peines, les prévenus, résidant dans toute la France, ont également été condamnés à des amendes variant entre 300 et 700 euros, ainsi qu'à suivre un stage de citoyenneté. De plus, ils sont interdits, pendant deux ans, d'entrer en contact, y compris sur les réseaux sociaux, avec la victime, Magali Berdah. Enfin, ils devront verser solidairement la somme de 54 000 euros à la victime, au titre de son préjudice moral.
Cette affaire est marquée par des accusations graves de profération de menaces de mort sur la plateforme Instagram. Dix-neuf des prévenus étaient accusés d'avoir proféré de telles menaces à l'encontre de Magali Berdah. Tous les accusés ont été déclarés coupables des faits qui leur étaient reprochés et ont été condamnés à des peines allant de quatre mois de prison avec sursis à dix-huit mois de prison, dont douze mois ferme.
L'avocate de Magali Berdah, Me Rachel-Flore Pardo, a souligné l'ampleur du problème, déclarant que les 28 prévenus n'étaient qu'une petite partie des personnes ayant participé au cyberlynchage en ligne.