Une tragédie s'est déroulée mardi après-midi dans le paisible village de Canaules-et-Argentières, près de Lédignan (Gard). Une femme de 93 ans a succombé à ses blessures après avoir été attaquée par un chien dans le cimetière du village.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime a été mordue à la gorge par un dogue argentin alors qu'elle se trouvait dans le cimetière, un lieu habituellement paisible. Les secours, rapidement arrivés sur les lieux, ont tenté de la réanimer pendant près de trois quarts d'heure, en vain. La vieille dame n'a pas survécu à cette attaque brutale.
Quatre personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l’enquête. Il apparaît qu'une apprentie d'un centre canin voisin promenait trois chiens dans le cimetière au moment de l'incident. L'un de ces chiens, un dogue argentin, s'est violemment attaqué à la nonagénaire. La jeune apprentie de 18 ans, ainsi que la responsable du centre âgée de 42 ans et deux de ses fils, ont été interpellés.
Le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini, a déclaré : "Une enquête pour homicide involontaire par agression d'un chien a été ouverte". La jeune apprentie avait initialement affirmé que la vieille dame avait été attaquée par un chien errant. Cependant, au cours des auditions, elle a révélé que cette version des faits était fausse et qu'elle avait agi sous la pression de la responsable du centre canin pour éviter que cette dernière ne soit tenue pour responsable.
L'apprentie a avoué que le chien responsable de l'attaque était l'un des trois qu'elle promenait ce jour-là, les deux autres étant un berger australien et un Staffordshire bull-terrier (staffie). Sous pression, elle avait menti aux gendarmes en prétendant que l'attaque était l'œuvre d'un chien errant. Cette manœuvre visait à détourner la responsabilité de la gérante du centre canin.
Le magistrat a précisé mercredi soir que l'apprentie a avoué que ce stratagème avait été orchestré par la gérante pour échapper à ses responsabilités. Les autorités continuent de mener l'enquête pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie et les responsabilités de chacun des individus impliqués.
Cette affaire tragique rappelle les dangers potentiels liés à la gestion des chiens, particulièrement ceux de grande taille et de nature potentiellement agressive. Les autorités continueront de chercher des réponses et d'assurer que justice soit rendue pour la victime et sa famille. En attendant, la communauté de Canaules-et-Argentières pleure la perte d'une de ses doyennes, tout en espérant que de telles tragédies puissent être évitées à l'avenir.