Une scène d'horreur s'est déroulée dans le quartier du Tonkin à Villeurbanne, près de Lyon, le samedi 11 mai dernier. Une mère de famille se retrouve au cœur d'une affaire judiciaire après avoir été placée en garde à vue pour tentative de meurtre aggravée. Son crime présumé ? Vouloir défendre sa fille de 14 ans, victime d'une brutale agression.
Alertée par une amie de sa fille, qui lui signalait que cette dernière était en train de subir une attaque violente par plusieurs jeunes filles dans le quartier Carré noir, la mère s'est précipitée sur les lieux, bouleversée et déterminée à secourir sa fille. Arrivée sur place, elle a été confrontée à une scène choquante : sa fille gisait au sol, en proie à une agression orchestrée par au moins cinq autres jeunes filles, parmi lesquelles se trouvait celle qui deviendrait par la suite la victime des coups de couteau.
Dans un geste de panique et de protection maternelle, la mère de famille aurait alors brandi un couteau et aurait porté trois coups à l'une des agresseuses, la blessant à différents endroits du corps. Cependant, les avocats de la mise en cause ont contesté cette version des faits, affirmant qu'il était prématuré d'accuser la mère d'être l'auteure de ces coups. Ils soulignent le climat de violence et de confusion dans lequel s'est déroulée l'altercation, impliquant une dizaine de personnes et déclenchant un attroupement dans tout le quartier.
La mère de famille affirme avoir agi par instinct maternel, dans le seul but de protéger son enfant. Ses avocats insistent sur le fait qu'elle n'avait aucune intention homicide et qu'elle-même aurait été victime de violences en réunion lors de la rixe, poursuivie avec ses enfants par un individu armé alors qu'elle tentait de fuir.
Quant à la victime des coups de couteau, une jeune femme d'une vingtaine d'années, elle a été prise en charge à l'hôpital mais a depuis été libérée. Pour l'instant, les motivations exactes de l'altercation demeurent floues, et c'est au groupe d'appui judiciaire (GAJ) qu'incombe la tâche d'éclaircir les circonstances de cet incident.
La mère de famille, quant à elle, a été présentée devant un juge d'instruction ce lundi 13 mai. Malgré l'angoisse de cette situation, elle bénéficie toujours de la présomption d'innocence, alors que son acte soulève des questions complexes sur les limites de la légitime défense et les réactions instinctives des parents face au danger qui menace leurs enfants.